Le trafic maritime passager transmanche en 1997
Mélika Vénot
Les données sur le trafic passager transmanche datent de 1997. Certains ports et même certaines compagnies ne divulguent pas leurs chiffres, du fait de la concurrence entre les compagnies ferroviaires.
Le trafic en Manche Est
Calais est le port transmanche dont le trafic est le plus important (20 059 962 passagers en 1997). Il est en constante augmentation puisqu'en 1996, il y avait, à peu près, 18 000 000 passagers.
L'ouverture du Tunnel sous la Manche en 1994 marque un tournant. Tous les ports voient leurs effectifs chuter dès l'année suivante (ce phénomène est encore observable cinq ans plus tard). Le tunnel, quant à lui, est en constante augmentation depuis 1994 (1995 : 7 342 326 passagers ; 1996 : 13 317 946 passagers ; 1997 : 14 922 354 passagers).
Boulogne et Dieppe n'assurent qu'une seule ligne transmanche, sans concurrence, ni d'un port voisin, ni d'une autre compagnie. Ces deux ports ont deux profils différents. Boulogne a augmenté son trafic passager (par rapport à 1996) grâce à son service rapide, qui permet en moins d'une heure d'aller en Angleterre. Il s'agit de la compagnie Hoverspeed, qui fait Boulogne-Folkestone en 50 minutes. Dieppe, quant à lui, a un profil plus heurté. Il semble marqué par l'ouverture du tunnel et depuis 1997, le trafic passager a baissé de 18 % environ, bien évidemment au profit de Calais.
Le trafic en Manche Ouest
Le trafic passager en Manche Ouest est plus constant. Seul Cherbourg, malgré une croissance en dents de scie, connaît une progression intéressante, grâce à son service rapide, qui permet d'aller à Portsmouth en 2 h 45 avec P&O–Stena Line. Cependant, la suppression de la ligne vers Southampton en 1996 lui a été préjudiciable. Ses résultats de 1997 ont baissé de 26 % environ.
Le port du Havre reste plutôt constant (-8 % environ par rapport à l'année dernière), mais le trafic passager n'est pas sa priorité. Ce serait plutôt un port voué au fret.
Caen-Ouistreham connaît une régression constante (-1,3 % par rapport à 1996). Son statut de port mono-ligne, mono-compagnie le soumet d'autant plus aux aléas économiques, comme les suppressions de lignes ou les fusions.
Les ports bretons, même s'ils ne veulent pas divulguer leurs chiffres, sont en constante régression (526 039 passagers pour Saint-Malo et 498 505 passagers pour Roscoff).
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