Les liaisons maritimes en 1994


Pascal Buléon, Louis Shurmer-Smith

Jusqu'au XXe siècle, la Manche pouvait uniquement être franchie par voie maritime. Aujourd'hui encore, avec 80 % du trafic, les ferries restent le principal mode de traversée. Sans nul doute possible, les liaisons maritimes ou aériennes vont être touchées par l'ouverture du Tunnel sous la Manche.

C'est au cours des années 1970 que l'on a enregistré la croissance la plus spectaculaire du trafic maritime transmanche : 10 % par an sur les trajets courts entre la France et la Grande-Bretagne. Avant-guerre, il n'existait que deux traversées quotidiennes entre Douvres et Calais pour plus de cent aujourd'hui. Les compagnies, comme la majeure partie des passagers, sont principalement britanniques. La plupart sont aussi voyagistes et leur état de santé a été étroitement lié à la situation de l'économie britannique. Les difficultés économiques des années 1980 se sont traduites par une stagnation du trafic passager, stagnation contrebalancée par le développement du transport marchandise. La concurrence intense qui s'ensuivit a fragilisé de nombreuses lignes de la Manche-Est.

L'inquiétude qu'avait soulevé l'excédent de capacités en trafic passager s'est trouvée attenuée par le développement du transport marchandise stimulé par l'adhésion de la Grande-Bretagne à la CEE en 1973. Cette expansion a été facilitée par la mise en service de nouveaux ferries bien adaptés et par le développement des infrastructures routières de part et d'autre de la Manche.

 
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