Les Centres régionauxo opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) au coeur du dispositif de surveillance


Maud Lucas

Les moyens de suivi des bateaux de commerces transportant des marchandises polluantes ou dangereuses relèvent pour l'essentiel des Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage (CROSS) et des sémaphores de la Marine nationale.

Les CROSS disposent de moyens de détection et de communication puissants qui leur permettent de suivre les navires lorsqu'ils sont dans un dispositif de séparation du trafic ou lorsqu'ils se trouvent en difficulté dans une zone sous responsabilité française en matière de sauvetage. Les sémaphores réalisent une veille visuelle de l'activité en mer, complémentaire de celle assurée par les radars des CROSS.

Les missions des CROSS

Ces centres de surveillance maritime dépendent des directeurs régionaux des affaires maritimes et sont placés sous l'autorité opérationnelle des préfets maritimes et armés par des personnels militaires des affaires maritimes et de la Marine nationale. À leur mission initiale qui était d'assurer la coordination des moyens des différentes administrations en matière de surveillance, de recherche et de sauvetage en mer, se sont ajoutées :

Trois CROSS en mer de la Manche

Le contrôle de la voie maritime en mer de la Manche est assuré par trois Centres régionaux opérationnels de surveillance et de sauvetage :

À ces responsabilités essentielles viennent se greffer aujourd'hui des spécificités pour chaque CROSS de la zone :

« Le CROSS Gris-Nez centralise le traitement des affaires de sauvetage survenant à l'extérieur de la zone de responsabilité pour lesquelles une coopération de la France est sollicitée. Le CROSS est le correspondant français auprès des centres de recherche et de sauvetage étrangers. Ce rôle était auparavant dévolu au CROSS Etel. Le CROSS Jobourg est chargé de la mise en place d'un système global de regroupement et de gestion des informations relatives au trafic maritime dans le golfe de Gascogne, en Manche et dans le Pas de Calais. Ce centre d'information préfigure le système communautaire d'informations et de suivi du trafic maritime en cours d'adoption à Bruxelles. Le CROSS Corsen gère l'entraînement opérationnel et la formation pratique des personnels des CROSS. C'est le lieu de lamise à niveau régulière et l'entraînement des personnels en synergie avec le nouveau centre de formation technique de Nantes ».

Le renforcement des moyens des CROSS

En 2001, les CROSS ont vu s'étendre leur domaine de compétence en matière de sécurité maritime (surveillance et suivi des navires), de protection de l'environnement marin et de gestion de l'effort de pêche.

Les moyens d'investissement se sont ainsi fortement accrus. Ces dotations ont permis de moderniser les équipements des CROSS et de renouveler l'ensemble des radars situés sur la Manche, conformément aux décisions du Comité Interministériel de la Mer du 27 juin 2001. Les moyens d'investissement pour les autorisations de programme ont augmenté de 75 % par rapport à 2000, (35 millions de francs en 2001, contre 20 en 2000) et de 59 % des crédits de paiement, qui passent de 11 millions de francs en 2000 à 17,5 en 2001.

Une série de réalisation a permis de moderniser les équipements des Centres régionaux de surveillance et de sauvetage du littoral de la Manche. Ce programme de modernisation a privilégié :

 

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