Le trafic roulier prend en compte, à la fois, le tonnage du véhicule et le poids des marchandises transportées. Afin de pouvoir comparer les ports, l'année 1991 a été choisie comme référence et convertie en base 100.

L'évolution du trafic roulier est différent de celui du trafic passager. L'amplitude du mouvement est moindre. L'ouverture du tunnel marque tout autant un tournant. Boulogne et Dunkerque ont beaucoup perdu sans pouvoir stabiliser les volumes, à l'inverse de Calais et de Dieppe qui réussissent à enrayer les pertes et même de reprendre un peu de vigueur.

Les profils varient d'un port à l'autre. Le Havre et Caen ont des croissances relativement similaires : croissance entre 1991 et 1995 puis une baisse. Roscoff après quatre années d'inertie amorce lui aussi une baisse.

Cherbourg et Saint-Malo connaissent eux une croissance, particulièrement spectaculaire à Saint-Malo qui a doublé ses volumes de transit en trois ans.

Si globalement le trafic transmanche est croissant depuis 1990, l'ouverture du Tunnel sous la Manche en 1994, marque une rupture particulièrement sensible dans la partie Est de la Manche.

La structure du trafic transmanche est variable d'un port à l'autre, quelle que soit leur localisation géographique. Type d'activité dominant, nombre de lignes de ferries, compagnies maritimes assurant les liaisons et contexte économique du moment influe sur le profil de chaque port.